Sunday, October 21, 2007

La Nation Québécoise

Dans un article paru dans La Presse ce matin une excellente question est posé par Mme Marois, chef du Parti Québécois, par rapport à leur projet de loi qui veut créer deux classes de citoyens au Québec : ceux qui parlent français et ceux qui ne le parlent pas. La deuxième classe de citoyens, ceux qui ont de la difficulté avec la langue dominante de la province, la minorité évidemment, seront privé de certains droits constitutionnels comme par exemple le droit de se présenter aux élections en tant que candidat.

Pauline Marois « Dites-moi en vertu de quelle rhétorique le « nous » canadien serait inclusif et le « nous » québécois, exclusif? Ne sommes-nous pas une nation, reconnue par les partis fédéraux? Alors en quoi l’affirmation de nous-mêmes serait-elle un projet ethnique? »

Dans le sens où le terme « nation québécoise » indique un fait sociologique indéniable, je suis d’accord. Cependant, je reconnais le problème de vendre ce concept aux autres provinces canadiennes, qui eux, soupçonnerait peut-être une signification différente. Or en effet, on voit dans les questions de Mme Marois la migration de ce concept vers un autre sens.

C’est bien Mme Marois, elle-même, qui suggère la solution au manque de francisation des nouveaux arrivés au Québec en répondant aux accusations de Phillipe Couillard, ministre Libéral. « C’est vous, monsieur le ministre, qui créez deux classes de citoyens. C‘est vous qui avez coupé dans la francisation des immigrants… » Alors, pourquoi pas remettre les fonds dans ces programmes, Mme Marois? (L’éditorialiste Nathalie Collard p. 14 en arrive à la pareil conclusion).

Il semble assez clair que le PQ va se servir de cette situation à des fins autres que la francisation.


Comment juger la popularité au Québec d’un tel assaut radical aux droits constitutionnels de certains de nos concitoyens? Le meilleur indice se trouve dans le titre d’un autre article sur la même page du journal : « Le PQ prêt à faire tomber le gouvernement demain matin »

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